Gériatrie

La gériatrie, spécialité médicale consacrée à l’étude de la santé et aux soins des personnes âgées, est une composante de la gérontologie qui intègre :

• la prévention,
• le diagnostic et la prise en soins des affections physiques, mentales et fonctionnelles, qu’elles soient aiguës ou chroniques, isolées ou associées,
• la réhabilitation fonctionnelle,
• la médecine palliative,
• les soins de fin de vie.

La pratique de la médecine gériatrique se doit d’inclure les conditions socio-économiques et environnementales du malade et ne peut réellement se pratiquer qu’en équipe de professionnels de santé de formation différente (kinésithérapeutes, infirmières, travailleurs sociaux, diététiciens, ergothérapeutes, physiothérapeutes et autres), travaillant en interdisciplinarité.

Elle prend toute sa place avec l’augmentation de l’espérance de vie : l’Insee estime que le nombre de personnes dépendantes devrait doubler d’ici 2030.

Pour le kinésithérapeute, la prise en charge est globale. Les objectifs sont de maintenir ou, au besoin, de restaurer l’autonomie fonctionnelle des personnes âgées. En effet avec le temps le corps est soumis à des modifications musculo-squelettiques et des altérations neurologiques pouvant entraîner des troubles de la marche, atrophie musculaire, chute, perte d’autonomie… La diminution de la mobilité va augmenter la dépendance. L’altération de la qualité de vie constitue un facteur prédictif de mortalité.

La kinésithérapie permet de diminuer ces troubles grâce essentiellement à des mobilisations et du renforcement musculaire. Cela a pour but d’améliorer la capacité physique et d’augmenter l’autonomie. La kinésithérapie a également un grand rôle dans la prévention des chutes, et dans les suites d’une chute ayant entraîné une peur de la marche et de la verticalisation.

La kinésithérapie en gériatrie s’applique à domicile ou en institution mais aussi au cabinet pour une prise en charge plus technique.

En pratique, le kinésithérapeute va évaluer la perte de mobilité, la dépendance, le déficit fonctionnel en utilisant des tests type « test moteur minimum » (TMM) ou « time up and go » (TUG), il va mesurer les amplitudes articulaires globales (des membres inférieurs, et particulièrement la cheville, importante dans le maintien postural), évaluer l’environnement et l’entourage du patient (en lien avec les autres intervenants à domicile), essayer de retracer les antécédents médicaux marquants et les éventuelles chutes antérieures.

Une fois ces évaluation faites, le masseur-kinésithérapeute va faire travailler :

• la force musculaire, de façon fonctionnelle, globale ou plus analytique, avec parfois un programme supplémentaire d’auto-rééducation entre les séances
• la posture
• les transferts (passages assis-debout et retour)
• l’équilibre
• la coordination
• la marche
• les relevers du sol

Parallèlement, il va échanger avec les autres professionnels (médecins, infirmières, aides-soignants, auxiliaires de vie, etc) et les aidants familiaux pour avoir une action pérenne auprès de la personne âgée, pour assurer la continuité de la stimulation au mouvement dans les activités de la vie quotidienne.